Collaboratrice scientifique dans un office fédéral
Luana Cresta a étudié la technologie alimentaire à l'ETH de Zurich. Aujourd'hui, elle est collaboratrice scientifique à l'Office fédéral de l'agriculture OFAG et participe, entre autres, à des projets en lien avec la production agricole durable.
"Participer à la vision à long terme est très intéressant."
© OFAG | BLW | UFAG
Biographie express
Âge/année | Activité/formation |
18 ans | Maturité gymnasiale: Bellinzone |
24 ans | Master en technologie alimentaire: ETH Zurich |
25 ans | Collaboratrice scientifique: Institut de microbiologie alimentaire, ETH Zurich |
26 ans | Cheffe de projets développement Health foods & Drinks: Wander SA, Neuenegg BE |
35 ans | Coordinatrice de projets industrie et export, puis Key-account manager industrie et export: Wander SA, Neuenegg BE |
39 ans | Cheffe de produits Life Sciences: Borer Chemie, Zuchwil SO |
41 ans | Cheffe de projet développement et assurance qualité: Globofood SA, Agno TI |
42 ans | MAS Nutrition and Health: ETH Zurich |
43 ans | Collaboratrice scientifique, département de la promotion de la qualité et des ventes: Office fédéral de l'agriculture OFAG, Berne |
50 ans | CAS Nachhaltige Entwicklung NE: Université de Berne |
Quelle est votre activité actuelle?
Je participe à la rédaction des ordonnances édictées par l'OFAG, les textes qui définissent les règles de droit. Je travaille principalement dans le domaine des désignations des produits agricoles: je m'occupe surtout de la désignation "bio" et des produits déclarant l'origine suisse sur leur emballage. J'adapte les textes aux évolutions venant de différentes sources: de nouvelles exigences en Suisse ou à l'étranger, dans le cas par exemple des accords avec l'Union européenne. Les thématiques sont très diverses: additifs, processus de production autorisés, etc. Certains sujets sont traités dans des projets à plus grande échelle et à long terme: l'introduction de nouvelles exigences spécifiques pour certains types de produits ou de désignations en est un exemple.
«Je travaille principalement dans le domaine des désignations des produits agricoles.»
Je fais aussi partie d'un grand projet de développement de la politique agricole où l'évolution de notre système alimentaire vers un système plus durable joue un rôle très important. Il s’agit de réfléchir par exemple à des méthodes de production moins consommatrices d’énergie, à des cultures qui préservent la biodiversité dans les champs, etc. Je participe en particulier aux réflexions sur les mesures possibles dans le domaine de la consommation. Mon travail consiste à coordonner les tâches dans ce domaine, tant au sein de l'OFAG qu'avec les différentes acteurs externes tels que les organisations de producteurs et de transformateurs et les autres offices fédéraux concernés. Je collabore en interne surtout avec des agronomes mais aussi avec des biologistes, des ingénieurs de l’environnement, des géographes, des économistes, des juristes, etc. Il faut être très patient dans un projet à horizon 2050! Mais participer à la vision à long terme est très intéressant.
Dans le domaine de la production biologique, je réalise régulièrement des audits chez les organismes de certification.
Comment s'est passée votre entrée dans le monde professionnel?
Quand j’ai commencé à chercher du travail, j'avais une bonne vision d'ensemble des postes envisageables car j’avais fait différents stages pendant ma formation à l'ETH. La filière de la technologie alimentaire mène à des débouchés bien définis. Je cherchais une mission avec des aspects très pratiques et créatifs. C’est le développement produits qui selon moi y répond le mieux: création de recettes, développement en laboratoire, tests sur panels de consommateurs et sur lignes de production, etc. J'ai postulé chez Wander suite à une annonce et j'ai été engagée.
Quels conseils donner aux étudiants et étudiantes en technologie alimentaire?
Je conseille de profiter des stages pour se faire une idée des différents domaines d'activité possibles parmi le développement de produits, l’assurance qualité, la production ou la législation et pour se créer un réseau. Pour passer d’un domaine à l’autre, des formations complémentaires peuvent être demandées. Il est utile de se former tout au long de sa carrière. Les sciences et les technologies alimentaires se développent sans cesse: il y a de nouvelles lois, de nouveaux produits et méthodes d’analyse, etc. Grâce à mon CAS sur le développement durable, je fais partie du projet à long terme lié au développement de la politique agricole.
Ma maîtrise des langues était un atout à l'entrée sur le marché du travail. Aujourd'hui encore, je jongle chaque jour entre les trois langues nationales principales et parfois l’anglais.