Coûts
En Suisse, la scolarité obligatoire dans les écoles publiques est gratuite: les cantons et les communes assurent le financement du degré primaire et du degré secondaire I. Au secondaire II (écoles professionnelles, écoles de maturité gymnasiale, écoles de culture générale, etc.), les frais à la charge des élèves des écoles publiques sont modestes. Il s’agit en général du matériel scolaire et des contributions pour des cours ou des manifestations spécifiques.
Au degré tertiaire, les hautes écoles et les autres institutions cantonales de formation bénéficient également de subventions de l’Etat, mais les étudiants doivent participer de manière plus importante au financement de leur formation.
L’établissement d’un budget individuel aide à planifier le financement d’une formation ou d’une formation continue. On distingue:
- les frais de formation
- le coût normal de la vie
Informations générales et modèles de budget: conseil-budgetaire.ch
Aperçu des dépenses annuelles moyennes
Les montants du tableau ci-dessous montrent les dépenses moyennes pour les étudiants qui n’habitent plus chez leurs parents. Il faut compter un montant d’environ CHF 20'000.- à 30'000.- par an.
Dépenses moyennes par an (CHF) | |
Frais d'études (variables en fonction des écoles et des filières) | 1400.- |
Matériel d'études (variable en fonction de la filière) | 1300.- |
Loyer | 9000.- |
Nourriture / ménage | 6500.- |
Vêtements / lessive / soins d'hygiène | 1500.- |
Assurances / santé / impôts | 4000.- |
Frais de déplacement | 1900.- |
Loisirs / argent de poche / téléphone / Internet | 2800.- |
Total | 28’400.- |
Pour plus d'informations:
Frais de formation
Les frais liés à des études, à un perfectionnement ou à une formation continue varieront fortement en fonction de l’institution de formation, du lieu, de la durée, du domaine et des branches d’études.
Les coûts liés à la formation elle-même se composent des éléments suivants:
- taxes d’études, taxes semestrielles
- frais d’admission et d’examens
- contributions éventuelles à une assurance-accidents, aux bibliothèques, aux organisations estudiantines, aux associations sportives universitaires, etc.
- matériel d’études: ouvrages spécialisés, logiciels et instruments spécifiques, appareils et fournitures de bureau
- infrastructure: PC, imprimante, scanner, connexion Internet, etc.
- frais d'excursions, participation à des manifestations spéciales, à des camps d'études
- déplacements vers le lieu où se déroule la formation
Taxes d’études
Pour obtenir des renseignements précis concernant les taxes d’études, s’adresser directement auprès de l’école concernée.
Les étudiants qui se trouvent dans une situation financière difficile (notamment celles et ceux qui bénéficient d’une bourse d’études) peuvent dans la plupart des universités être exonérés des taxes semestrielles. Ils doivent pour cela déposer une demande et la justifier.
Le site swissuniversities.ch offre une vue d'ensemble des taxes d'études des hautes écoles.
Le montant des taxes semestrielles dans les hautes écoles privées varie beaucoup selon les filières (de CHF 1800.- à 5400.-, voire même plus).
De même, les taxes semestrielles d’une école supérieure diffèrent d'une école à une autre. Pour en savoir plus, voir les sites c-es.ch ou odec.ch.
Voir aussi la page Ecoles supérieures ES.
Coût de la vie
Les dépenses normales de la vie courante doivent aussi être assumées durant une formation. Les personnes qui n’ont pas la possibilité de loger chez leurs parents et qui ne sont pas prises en charge financièrement par eux doivent compter dans leur budget les dépenses suivantes:
- Logement: loyer, électricité, chauffage, eau, élimination des déchets, mobilier
- Ménage: nourriture, articles de ménage
- Vêtements et soins d’hygiène: habits, produits de soins, coiffeur
- Communication et médias: téléphone, Internet, radio et TV, journaux
- Moyens de transport: transports publics, vélo, voiture privée
- Loisirs: vacances, culture, sport, divertissements
- Caisse maladie: souvent les cantons accordent des réductions des primes d'assurance
- Autres frais de santé (généralement non remboursés par la caisse maladie): dentiste, hygiène dentaire, ophtalmologue, médicaments ordinaires, lunettes, verres de contact, contraception, etc.
- Assurance ménage et assurance responsabilité civile
- Impôts: Pour les étudiants sans activité lucrative et sans fortune significative, la charge fiscale est très faible. Dans la plupart des cantons, les frais de formation ou de formation continue sont, au moins en partie, déductibles des impôts.
- Prévoyance: cotisation AVS (plus d’informations ci-après), caisse de retraite, 3e pilier. Les cotisations de prévoyance dépendent de l‘âge et de la situation personnelle.
Cotisations AVS pour étudiants
Le versement de cotisations AVS dépend de l’exercice d’une activité lucrative. L’employeur déduit du salaire les cotisations AVS et les verse à la caisse de compensation. S’ils n’exercent pas d’activité lucrative, les étudiants doivent verser une cotisation minimale de CHF 480.- par an. Le montant des cotisations dépend de l’âge de l’étudiant ou de l’étudiante, et, en cas d’activité lucrative, du revenu annuel. Pour des informations détaillées, voir ahv-iv.info, ainsi que l'aide-mémoire Cotisations des étudiants à l'AVS, à l'AI et aux APG [PDF, 572KB].
Financement
Il existe en principe quatre possibilités de financer une formation:
Contribution financière des parents
Les parents sont tenus par la loi de financer la première formation professionnelle de leurs enfants. Comme la maturité gymnasiale ne représente pas un diplôme professionnel, les parents sont également tenus de financer les études consécutives. Selon les cantons, cette obligation s’étend à d’autres diplômes.
Bourses d’études et prêts cantonaux
À certaines conditions, par exemple faible revenu ou faible fortune des parents, les étudiants ont droit à des bourses d'études. Les bourses sont une aide unique ou périodique qui ne doit pas être remboursée (dans certains cantons, les bénéficiaires sont cependant avertis qu’un remboursement partiel ou total est attendu dès que la situation financière le permet).
À la différence des bourses, les prêts doivent être remboursés, souvent avec intérêts.
En chiffres: près de 50'000 bénéficiaires
Infographie Bourses et prêts d'études cantonaux. © BFS/OFS/UST/FSO
L'infographie donne un aperçu des bourses et des prêts pour toute la Suisse. Les montants des bourses varient selon les cantons.
Octroi par les cantons
L’octroi de bourses et de prêts d’études relève essentiellement de la compétence des cantons. Toute personne qui effectue une première formation postobligatoire reconnue par l’État peut demander un soutien:
- élèves du degré secondaire II (par exemple: école de maturité gymnasiale, école professionnelle, etc.)
- étudiants du degré tertiaire (par exemple: université, haute école spécialisée, etc.)
Quelques cantons accordent également des bourses ou des prêts pour les secondes formations ainsi que pour les formations postgrades, perfectionnements et formations continues.
Une bourse ou un prêt ne sera accordé que si le revenu, la fortune des parents ou encore la situation financière personnelle du requérant sont insuffisants pour financer les études.
Chaque canton a ses propres lois et ordonnances concernant l’attribution de bourses.
Les demandes de bourses doivent en principe être déposées par écrit. Les formulaires de demande sont disponibles auprès des services cantonaux des bourses d’études. Généralement, un budget de formation individuel est également exigé.
Informations détaillées sur le système des bourses d'études et adresses des services cantonaux responsables: edk.ch.
Autres bourses et soutiens financiers
À côté des cantons, la Confédération ou la commune de domicile accordent dans certains cas des soutiens financiers. Un certain nombre de fondations et de fonds privés soutiennent également, à certaines conditions, la formation ou la formation continue en octroyant des bourses ou des prêts.
- Des fonds privés soutiennent financièrement certaines filières de formation ou des catégories de personnes avec des projets particuliers. Les offices cantonaux d'orientation disposent de listes avec les adresses de ces fondations. Un répertoire des fondations privées œuvrant dans l'aide aux études est disponible sur le site du Département fédéral de l'intérieur: www.dfi.admin.ch.
- Certaines écoles accordent des aides financières ponctuelles ou une réduction des frais d’études.
- Dans le cadre de l’entraide estudiantine, des fonds particuliers existent dans certaines hautes écoles (caisses de prêts des étudiants).
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Les personnes suivant un cours préparatoire à un examen professionnel (brevet fédéral) ou à un examen professionnel supérieur (diplôme fédéral) peuvent bénéficier d’un soutien financier de la part de la Confédération. Plus d’informations: Brevets et diplômes fédéraux.
- Le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI) accorde aussi dans d'autres cas mais à titre exceptionnel des bourses: www.sefri.admin.ch.
- Certaines institutions accordent des bourses pour favoriser la mobilité (accueil temporaire dans une université suisse ou étrangère). Pour en savoir plus, consulter les services de mobilité des universités.
- Certaines communes disposent d’un budget pour des aides matérielles ou des contributions financières à des projets de formation.
- Il existe des fonds de formation pour le secteur temporaire (formation continue pour travailleurs temporaires): tempservice.ch.
De plus amples informations sont disponibles auprès des services cantonaux des bourses d’études ainsi que des offices d'orientation cantonaux. Voir la page Offices d'orientation.
Emploi à temps partiel
La plupart des formations postgrades, des perfectionnements ou des formations continues se déroulent en cours d’emploi. Dans ces cas, la formation s’effectue parallèlement à l’exercice d’une activité professionnelle rémunérée.
Au degré tertiaire également, un grand nombre d’étudiants financent entièrement ou partiellement eux-mêmes leurs études. Dans de nombreuses filières d’études, il est possible et courant de travailler à temps partiel à côté des cours ou pendant les vacances. D’après l’Office fédéral de la statistique, plus de trois quarts des étudiants des hautes écoles exercent une activité lucrative.
Les principaux avantages sont les suivants:
- Un emploi à temps partiel permet d’acquérir de l’expérience pratique, ce qui peut se révéler judicieux, surtout lorsque les études sont essentiellement théoriques.
- Les activités lucratives peuvent s’exercer dans des domaines proches de celui des études, elles sont alors particulièrement utiles (par exemple des remplacements pour les futurs enseignants, des services de nuit à l’hôpital pour les étudiants en médecine, etc.).
- Une expérience professionnelle acquise durant les études représente un atout au moment de la recherche d’emploi.
Les principaux inconvénients sont les suivants:
- Un emploi à temps partiel peut entraîner un allongement de la durée des études.
- Si le programme d’études est très dense et le nombre d’heures important, un emploi à temps partiel peut entraîner un surmenage ou s’avérer simplement impossible.
Quelques liens utiles:
- students.ch: site avec rubrique d’emplois et de stages pour étudiants
- adosjob.ch: portail suisse des jobs pour les 15 à 22 ans
Les services de placement pour les emplois à temps partiel durant les études sont souvent assurés par les organisations d’entraide estudiantine. Plus d’informations sur les sites Internet des hautes écoles et des associations d’étudiants.